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Depuis qu'il a soutenu sa thèse de philosophie il y a quinze ans à la Sorbonne, Mouha vit aux crochets de Régine, qui croit dur en son projet : "Essai sur la phénoménologie du mou". Non seulement elle l'entretient, mais elle l'aime et le materne, et lui paye chaque soir des filles de peu de vertu, qu'il palpe sous toutes les coutures dans le cadre de son essai.
Ce soir là, ils sortaient de chez Ginette, la tenancière de l'estaminet à putes Faubourg de Montmartre où Mouha avait longuement palpé la petite Aminata, nouvelle arrivante du Congo.
Régine : Il est bientôt terminé ton manuscrit ? Je n'en peux plus de tes séances de palpage.
Mouha : Jalouse ma chérie ? Tu sais bien que le palpage est le geste philosophique par excellence. Le sein féminin et les fesses sont le meilleur paradigme pour illustrer ma théorie.
Régine : Tu ne réponds pas à ma question, j'ai l'impression que tu as une faim insatiable et que tu fais durer le plaisir !
Mouha : Bébé, comment aurais-je une faim nouvelle, moi qui suis toujours habité par une faim ancienne ! Mais la fin arrive, je te dis.
Régine : Où en es-tu avec le titre ?
Mouha: "Lettre à lui-même " est le titre définitif, et comme sous-titre "Pour une métaphysique du mou"
Régine : Vous les philosophes, vous êtes obsédés par les trous ! Regarde Sartre par exemple, pour lui Dieu, la femme, le sexe, le néant sont autant de trous !
Mouha : Sartre !
Régine : Oui, Sartre. Jean-Paul, écrivain, philosophe, romancier, dramaturge, critique, militant, parolier de chansons, journaliste, délinquant, tripoteur de filles mises à sa disposition par Simone de beauvoir.
Mouha : Héhé, admirable 9ouada (mère maquerelle) mais je l'échangerais pas contre toi, ma muse.
Régine : Ecoute Mou ! On ne dira jamais assez combien l'art du gueddid et du Kourdass, constitue avec la construction des minarets, la signature même du génie propre à ta civilisation, l'Islam…N'est ce pas un hymne au phallique rigide ?
Mouha : Pourtant Sidna Moussa, transformait la pierre en eau.
Régine : Je te l'accorde, mais jamais sans la rectitude de son bâton.
Mouha : Tu t'es endurcie Régine. Comment retrouver ta douceur ? Si tu veux, j'accepte même de t'accompagner au musée Rodin.
Régine : Non Mou. Il est trop tard. J'ai enfin compris que la vertu est rigide et que le vice est mou. En plus moi, j'en ai pardessus la tête du mou, et j'ai grand besoin du rigide entre mes jambes. Je te quitte Mou. Cette nuit j'ai rencontré un mec, et avec lui on va écrire le traité de la rectitude car lui au moins il bande.
Samedi 17/11/2007 à 12:05
jamil, jidd jamil
Re:
Dimanche 18/11/2007 à 23:41
Il n'ya pas de fumée sans feu ... ainsi parlait The Ghost.
Par-delà le mou et le dur
Samedi 17/11/2007 à 16:49
En parland du minaret comme LA symbolique du phallique dans ce qu'il a de plus dur, Régine, ma foi ! a touché du bout du doigt la vérité première du génie de notre civilisation... Pas plus tard qu'hier, j'écoutais depuis la terrasse d'un resto le prèche du vendredi, un plat de couscous à portée de main. Le module thématique du prêche n'étant rien moins que "les droits de la femme dans l'islam". J'avais du mal à m'y faire, tant il sonne faux, le discours ... Car quand je lève la tête je m'apeçois que le majestueux minaret s'inscrit en faux contre tout le discours fourni et quand je baisse la tête je ne peux pas ne pas constater que tout en bas, sur le parvis de la mosqué, on ne vendait partiquement que de la banane et exclusivement de la banane qui, elle, je crois en est l'acception molle ...du phallique donc
Re: Par-delà le mou et le dur
Samedi 17/11/2007 à 19:40
tout à fait vrai, mais on oublie souvent que la raison d'être de la rectitude, du phallique et rigide est bien le mou..
les choses existent grâce à leur contraire
le plus souvent à leur complémentaire
Re: Par-delà le mou et le dur
Lundi 19/11/2007 à 02:37
imane,
c'est décidément ton chiffre le 6 et le 6 inversé
Re: Par-delà le mou et le dur
Lundi 19/11/2007 à 02:18
Oh l'ami GarAmud,
Ça fait plaisir de te revoir par là, toi la mauvaise graine, à un moment où la guerre des semences est quasiment gagnée par les multinationales. Ces humanoïdes sur les blogs sont dépossédés de leur parole exactement comme les paysans sont dépossédés de leur droit ancestral : replanter leurs semences.
Plus est, tu arrives autour d'un plat de couscous. Car en effet, rien ne ressemble plus à l'épanchement du miel dans les alvéoles de la ruche, symbole par excellence du mou, que l'échappement des grains entre les doigts d'une main tentant de rouler des boulettes d’un couscous bien garni.
photo : laseine ce matin à Casablanca
Ce tripotage est l’effleurement de l'Être, ce malaxage, est la saisie profonde de l'Être qui engage la volonté du sujet tripotant de façon variable selon qu'il s'agisse de la grenade de Bénimellal ou du sein de la demoiselle. Et ainsi cette dépendance de l'objet tripoté exprime à merveille la fusion du moi dans le mou.
Quant au discours sur "les droits de la femme dans l'islam", il sonnera encore faux pour longtemps.
Par temps de pensée rigide et dans un élan de désespoir d’une saveur sucrée, je me dis que le Maroc et le Japon ne seront jamais occidentaux.
Heureusement que le mou m'aide souvent à penser qu'une voie résolument critique, avec une démarche gourmande* qui altère la pureté de la barbe, nous aiderait peut-être à participer à la transmutation des valeurs que réclame la modernité.
Ce qui est est ; le reste faut voir !
(*) Comme quand on mange goulûment une pastèque.
Qu'elle a vu juste!
Samedi 17/11/2007 à 18:07
Beau billet! Laseine. Comme l'écrit Garamud, le rigide se pare de mou. Mouh est un travesti, un champion de ses zones molles qui se complait dans la rigidité de son sujet de thèse. I've met many of those.
Mwah
Re: Qu'elle a vu juste!
Lundi 19/11/2007 à 02:26
oh Loula
ça me fait plaisir de revoir les ancêtres de la blogoma de nouveau réunis ici
Re:
Lundi 19/11/2007 à 02:27
Naj
je ne sais pas non plus si on doit
mais je sais qu'on peut
Un mâle, des mous
Mardi 20/11/2007 à 13:50
mou c'est pas très propre, d'où "mouchoir"
mou, c'est paradoxal, mais ça peut piquer, d'où "moustique"
mou, c'est incroyable, mais ça peut bouger, d'où "mouvoir"
mou, quand ça bêle, c'est le tien, d'où "mouton"
mou, c'est monte au nez, d'où "moutarde"
mou, ça fond comme du chocolat, d'où "mousse"
mou, ça peut tourner en rond, d'où "moulin"
mou, c'est mortel, mais ça peut être très rigolo, d'où "mourir"
Mouralité : faites le mou pas la guerre
ML... gentil mouflet mais rigide
Re: Un mâle, des mous
Mercredi 21/11/2007 à 21:23
Un corps solide en rotation, tournera plus vite sur une surface rigide huilée mais il glissera moins bien sur une surface molle humectée.
C'est que le mou retient b7al rjal leblad.
bienvenue ML chez un laseine rigidifié ne sachant plus donner du mou !
Re: Un mâle, des mous
Mercredi 21/11/2007 à 22:07
Re: Un mâle, des mous
Samedi 24/11/2007 à 21:31
l'impermanence de notre rectitude
Mercredi 21/11/2007 à 22:18
Pour un tripatouilleur patenté, tu as des visions bien pénetrante.
Pourquoi Régine ne sait-elle pas que le mou n'a pas forcément vocation à le rester, et que le rigide peut s'amolir. Sidna Moussa, lui, savait transformer son bâton en serpent, puis saisir la queue du serpent et le transformer en bâton. Régine, comme Sidna Moussa, aurait pu se saisir de touha et tripoter le mou flexible jusqu'à le rendre dur et rigide. Car comme le dit le proverbe celui qui ne bande pas peut bander, mais celui qui bande ne le fait pas toujours.
Emily Loiseau: Boby chéri
Re: l'impermanence de notre rectitude
Samedi 24/11/2007 à 22:58
Merci de nous rappeler cette évidence pas si évidente donydamy et merci pour la bande sonore
test
Mercredi 28/11/2007 à 22:00
test