Nous sommes tous des transexuels non pas (seulement) au sens de transformation sexuelle anatomique mais au sens plus général de travesti.
Et jusque dans notre recherche désespérée d'identité et de différence. Nous n'avons plus le temps de nous chercher une identité dans les archives, dans une mémoire, dans un passé, ni d'ailleurs dans un projet ou un avenir. Il nous faut une mémoire instantannée, un branchement immédiat, une sorte d'identité publicitaire qui puisse se vérifier dans l'instant même.
Chacun cherche son look, en faisant acte d'apparence sans se soucier d'être. Non pas : j'existe, je suis là, mais : je suis visible, je suis image - look, look! Ce n'est même plus du narcissisme, c'est une extraversion sans profondeur, une sorte d'ingénuité publicitaire où chacun devient l'imprésario de sa propre apparence.
Le look est une sorte d'image minimale, de moindre définition, comme l'image vidéo, qui ne provoque même pas le regard ni l'admiration, mais un pur effet spécial, sans signification particulière. Etre soi devient une performance éphémère, sans lendemain, un manièrisme désenchanté dans un monde sans manières...
Vendredi 28/12/2007 à 09:12
Laseine, ton billet me touche a la premiere lecture ce matin un peu rapidement. Je reviendrai.
Un jour chez leblase j'avais ecrit, que a mon age, je comprenais enfin qu'il valait mieux etre que paraitre. Wishfull thinking? Comment expliquer que j'aime bien mon avatar, que je le reconnaisse comme la meilleure 'image' de moi actuellement.
Vendredi 28/12/2007 à 21:32
Merci Tilly
tiens une idée ma taraude l'esprit depuis quelque temps, disons une expériementation : présenter un avatar aux election de la ville de paris, virtuellement. C'est à dire sans sans enjeu politique réél mais avec un vrai enjeu symbolique et un vrai détachement. Faire une compagne virtuelle sous forme de performance artistique ou ironique, ce qui revient au même.
Imagine un instant que l'avatar l'emporte sur les candidat rééls !
Ironie de de la réalité virtuelle et des second Life & co
Gloires éphémères
Vendredi 28/12/2007 à 15:20
Piocher une image, la travailler, quitte à la caricaturer, pour marquer la différence et puis marquer les mémoires.
piocher un pseudo, est comme s'installer dans une chambre, exigue, l'aménager et puis s'y adapter, et finir par s'y confiner et s'y complaire, une prison comme une autre.
Changer de pseudo, permet de prendre conscience de l'enfermement et la schizophrénie du blogging, on vit ce changement comme un deuil, puis comme une libération...temporaire, avant que le nouveau pseudo à son tour emprisonne.
Vendredi 28/12/2007 à 22:12
Intishar,
je reconnais là ton éloge de la dispersion. Ne dit-on pas que les passions de l'artiste sont pareilles aux fleurs, par leur parfum intense et leur courte durée. Un grain de ta poésie suffit à parfumer toute la blogosphère. Mais comme le langage est impuissant pour décrire le monde des odeurs et leur subtilité ...
Vendredi 28/12/2007 à 15:49
Jolie manière de définir les blogueurs et leurs espaces les blogs :)
Happy new year 2008 :)
Vendredi 28/12/2007 à 22:02
Merci marocaine, bonne année à toi aussi.
Samedi 29/12/2007 à 14:11
Laseine,
Eh bein dis-donc! Tout le monde semble être parti pour déconstruire tout le monde. Perso, moi c'est ludique car la vie ne s'arrête pas au clavier. Cependant, je trouve ton jugement dur, il y a bien des blogueurs authentiques. Le problème n'est pas de se travestir, mais de se prendre trop au sérieux.
Mwah,
Loula qui a décidé il y a longtemps que seul le ludique faisait son affaire
Mercredi 02/01/2008 à 17:39
Il n y a rien de choquant là dedans Mounir.
la pratique intensive des réseaux virtuels, avec un fort degré d'implication personnelle, fait qu'on est multiple. et quand on est vraiment soi, ça ne dure pas longtemps.
Merci de ton passage.